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  • : Blog du groupe de soutien solidaire sur le gaz de schiste de la haute vallée de l'Hérault Valleraugue Aigoual
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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 23:46

EtudePNASParue en avril 2011 et menée selon les méthodes scientifiques rigoureuses par une équipe américaine de quatre chercheurs, une étude de terrain a analysé la contamination des forages d’eau (dans la nappe phréatique) pour la consommation domestique de particuliers dans le voisinage de sites d’exploitation du gaz de schiste en Pennsylvanie et dans l’État de New York.

  Les travaux montrent que la concentration en méthane dans l’eau de la nappe augmente avec la proximité aux sites d’exploitation du gaz (voir le diagramme ci-contre, cliquez dessus pour l'ouvrir).

  Les diverses zones étudiées, montrent que sur un rayon de 6 km autour des sites d’extraction par fracturation hydraulique, 85% des forages d’eau potable présentent une eau contaminée.

  C’est dans un rayon de 1 km à 1,5 km autour des plateformes de fracturation en activité que la contamination de l’eau des aquifères peut atteindre des concentrations très élevées de l’ordre de 60 à 70 mg de méthane par litre.

  La contamination par les sites en activité est en moyenne 17 fois plus forte que pour les sites où l’activité extractive a été arrêtée.

  Pour les sites fermés, l’impact de la contamination de la nappe phréatique diminue en intensité ne dépassant pas les 20 mg de méthane par litre. Par contre, elle se fait ressentir sur un rayon bien plus grand pouvant aller jusqu’à 5 ou 6 km.

  La contamination des aquifères de surface est donc très intense au début de l’activité d’exploitation avec les fracturations, mais sur un rayon restreint à 1 ou 2 km. Puis, après l’arrêt ou la suspension de l’activité d’extraction du gaz, l’intensité diminue mais la contamination s’étend sur une zone bien plus vaste.

  L’étude a concerné 68 forages privés d’eau de consommation domestique. Ces forages vont chercher l’eau potable entre 36 et 190 mètres dans la nappe phréatique.

Les couches géologiques visées par l’exploitation du gaz de schiste (shale gas) sont celles du Marcellus (Dévonien) et de l’Utica (Ordovicien) situées à environ 3 500 mètres de profondeur.

 

NDLR : A titre informatif la LIE (Limite Inférieure d'Explosivité), concentration à partir de laquelle un mélange gaz/air devient dangereux est de 5% pour le mélange méthane/air.

 

Référence de l'étude :

"Methane contamination of drinking water accompanying gas-well drilling and hydraulic fracturing"

By Stephen G. Osborn, Avner Vengosh, Nathaniel R. Warner, and Robert B. Jacksona.

Nicholas School of the Environment (Center on Global Change & Division of Earth and Ocean Sciences), and Biology Department, Duke University, Durham, NC 27708

Edited by William H. Schlesinger, Cary Institute of Ecosystem Studies, Millbrook, NY, and approved April 14, 2011 (received for review January 13, 2011)

 

Télécharger l'étude

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 14:36

A. Picot coverLe 3 mai 2011, André Picot, chimiste et toxicologue reconnu, a publié une étude sur plus de 200 composés chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique.

L’intérêt de l’étude est de montrer que le cocktail d'additifs envoyé conduit à générer un véritable milieu réactif.

Sous les conditions de pression et de température qui règnent à 2500 ou 3500 mètres de profondeur, "la zone de fracturation se comporte comme un réacteur chimique, dans lequel certains composés chimiques réagissent les uns avec les autres, en présence de catalyseurs minéraux contenus dans la roche mère".

Les centaines de molécules injectées interagissent les unes sur les autres, et de ce fait le mélange final de sortie ne peut-être que différent des produits initiaux injectés, constate l’auteur.

 

A l’aide de quelques exemples de re-combinaisons, A. Picot explique que l’on récupère en surface, des composés qui n'avaient pas été envoyés dans le fluide de fracturation au départ. Des composés qui peuvent être dangereux pour la santé humaine et celles des animaux.

 

Ainsi, selon l’auteur l’exposition des populations aux divers polluants atmosphériques (hydrocarbures, NOx, SOx, O3, particules variées….) est susceptible d’augmenter dans la zone d’exploitation du gaz. Il reste, précise A. Picot, « que le problème est d’estimer correctement le réel niveau de la contamination, tant les mélanges peuvent être complexes et leur concentration variable. De plus, des synergies entre composés peuvent fortement augmenter leur agressivité ».

 

Le rapport conclue q’une vigilance accrue doit être mise en place auprès des populations vivant dans les zones d’extraction gazo-pétrolières. Le point crucial sera, "dans le nouveau code minier, d’inclure l’obligation d’une consultation des populations environnantes d’un site à prospecter compte tenu des risques sanitaires".

Enfin, l’auteur attire l’attention en ce qui concerne la menace sur la ressource en eau. Il rappelle qu’aux Etats-Unis, en Pennsylvanie, où l’on compte 71 000 forages, soit un puits actif pour 1,6 km2, l’utilisation sur place de l’eau souterraine en 2008, a entraîné l’assèchement de plusieurs nappes phréatiques et la pollution de plusieurs cours d’eau.

 

Télécharger l'étude sur le site de l'ATC

 

 

L'auteur, André Picot, directeur de recherche honoraire du CNRS, créateur de l'unité de prévention du risque chimique et président de l'Association Toxicologie-Chimie (ATC), a analysé pendant un mois les sources officielles américaines et canadiennes, où les gaz et huiles de schiste sont exploités depuis cinq ans déjà

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 21:20

En Pensylvanie (Etats-Unis) des familles ont vu leur vie ruinée (eau du robinet polluée, maladies, air irrespirable) par l'exploitation des gaz de schiste dans leur contrée. Le journal de TV Canada (Québec) présente un reportage sur ces méfaits.

Vidéo en français de 7 min 27.

 

 

 


 
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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 20:02

L’extraction (et même la recherche) des gaz de schistes n’est pas sans danger pour l’environnement, les habitants.

 

Aux USA, où ce type d’exploitation existe depuis une dizaine d’années, on observe de très nombreux cas de maladies, d’intoxication par l’eau du robinet, de pollution des cours d’eau, des nappes phréatiques et de l’air.

 

Des habitants sont contraints d’abandonner leur maison, leurs champs et leur bétail.

 

L’environnement étant devenu insalubre dans des paysages minés par des milliers de forages espacés de quelques centaines de mètres.

 

Prochainement vous pourrez trouver dans ce dossier des informations plus complètes sur les risques sanitaires.

A bientôt.

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