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  • : Blog du groupe de soutien solidaire sur le gaz de schiste de la haute vallée de l'Hérault Valleraugue Aigoual
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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 13:00

schiste carton toarcienLe terme "Gaz de schiste"  vient d'une traduction, inadaptée en français, de l'anglais "shale gas".

L'anglais, Shale n'a pas de traduction française simple. Selon le Dictionnaire de Géologie de Foucault et Raoult, ce terme anglais shale désigne "toute roche sédimentaire litée à grain très fin, en générale argileuse ou marneuse".

 

Pour les géologues français le mot "schiste", recouvre plusieurs définitions :

  1. au sens large : toutes roches susceptible de se débiter en feuillets. Cette définition peut donc désigner aussi bien un schiste métamorphique (ex. les lauzes cévenoles), qu'une roche présentant un clivage comme les ardoises ou bien une argile à structure feuilletée (pélite pour les géologues). Cette dernière définition est assez proche de ce que les anglophone nomme shale.
  2. une roche ayant acquis une schistosité sous l'influence de contraintes tectoniques (c'est à dire une roche plus ou moins métamorphisée = transformée, modifiée).

L'expression « gaz de schiste » apparaît donc ambiguë. On devrait d'ailleurs mettre le mot schiste au pluriel car il existe plusieurs sortes de schiste.

Mais le gaz en question n'est pas contenu dans des schistes (à la française !) mais dans des argiles et marnes litées (le litage fait penser à la schistosité d'où la confusion), de terrains sédimentaires et non métamorphiques.

On devrait donc plutôt parler de "gaz de marnes" ou de "gaz de pélites".

Mais l'expression « gaz de schiste » est maintenant entrée dans les mœurs et sur l'Internet !

 

La photo en encart montre ce que l'on nomme en français "schiste carton" du Toarcien.

Ces argiles, riches en matières organiques (d'où leur couleur variant du gris clair ou gris foncé), se présentent sous forme de feuillets.  Après dessèchement, les feuillets deviennent cassants, s'effritent et s'altèrent rapidement, d'où l'appellation de "schistes cartons". En les effritant au marteau, ils laissent s'échapper une odeur de gaz ou de pétrole caractéristique due à leur imprégnation bitumineuse.

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 21:13

Un montage didactique réalisée par un Internaute à partir d'une vidéo du Québec. Explication de la technique d'extraction des gaz de schistes par forage horizontal et fracturation hydraulique. Exposé des principaux risques : la pollution des nappes phréatiques, les remontées de polluants et de gaz par les fissures naturelles du sous sol, la pollution de l'air, l'augmentation de la radioactivité. Vidéo de 8 min. 30

 


 
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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 21:11

Une vidéo de promotion de la fracturation hydraulique par l'Institut pétrolier américain, l'API (American Petroleum Institut).

Cette vidéo de "propagande" pour le gaz de schiste et la méthode d'extraction non conventionnelle a le mérite de bien présenter la technique et, en fin de vidéo, l'impact paysager par la nécessaire multiplication de proximité des forages.

Vidéo de 6 min. 30, en anglais, mais très compréhensible par les schémas animés et les images qui parlent d'elles-mêmes

 


 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 17:54

C'est quoi le gaz de schiste ? Comment l'exploite-t-on ?

Les schistes argileux sont très présents dans le sous-sol des Cévennes. En certaines zones ils apparaissent en coupe ou en surface. En d'autres ils sont coiffés par des dépôts sédimentaires (cas des causses). Ce sont ces gisements qui sont concernés par l'extraction du gaz de schiste.

Ces marnes plus ou moins schisteuses peuvent renfermer du gaz et autres hydrocarbures. Plusieurs sociétés américaines ont mis au point des techniques de forage à grande profondeur (1 à 5 km) et de fissuration du substrat pour en extraire le gaz.

Ces techniques nécessitent de très grandes quantités d'eau mélangées à divers produits chimiques (plusieurs centaines). Mise sous pression l'eau va écarter des fissures pratiquées dans les schistes souterrains. Le gaz remonte alors en surface par le forage, est expurgé partiellement sur place, et est expédié par une noria de camions citerne vers les centres de traitement et de stockage.

Aux Etats-Unis, des nappes phréatiques et des cours d'eau ont été pollués par des remontées du gaz vers la surface à travers les fissures. Autour des puits, l'air peut être contaminée par les rejets accidentels des puits.

Chaque puit n'extrait qu'une partie limitée du gaz très localement. Aussi ce mode d'exploitation nécessite plusieurs sites de forage à courte distance (quelques centaines de mètres) au-dessus les gisements producteurs.

Après l'exploitation de ce gaz sur le territoire des Etats-Unis, les sociétés d'exploitation d'hydrocarbures "s'attaquent" maintenant au Canada et à l'Europe.

Suite aux accidents gravissimes survenus aux EU et mis au jour par le film documentaire de Josh Fox (GASLAND), les populations canadienne demandent un moratoire.

En France, un pétition nationale "GAZ DE SCHISTE NON MERCI !" a été lancée.

SIGNEZ la pétition ICI.

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