Au Canada, la municipalité de Trois-Rivières, favorable aux Gaz de schiste, a accepté de traiter des eaux de forage.
Mais en creusant la question, on s'aperçoit que même l'une des stations d'épuration parmi les plus modernes au monde, comme celle de Trois-Rivières, n'est pas dimensionnée pour traiter les quantités et les types de résidus issus de l'industrie extractive des gaz de schiste.
Il faut également savoir que les composés volatiles organiques (toxiques à des doses infinitésimales) ne sont pas biodégradables. Les stations d'épuration des municipalités ne peuvent, en fait, que procéder à une dilution dans les grandes quantités d'eau qu'elles traitent. Alors, quid des petites stations d'épuration qui n'ont pas le volume d'eau nécessaire ?
Aux États-Unis, notamment en Pennsylvanie, certaines stations d'épuration se sont trouvées dépassées par les centaines de camions apportant les eaux industrielles des forages. Elles ont traité ce qu'elles ont pu et rejeté dans les cours d'eau.
Rapidement les eaux des cours d'eau se sont avérées inutilisables par les usines de potabilité locales car trop chargées en composants toxiques non traitables.
La Pennsylvanie a finalement interdit l'apport des eaux industrielles de forage aux stations d'épuration municipales.
Un reportage de Radio canada, émission "Découverte".